Y avait-il indécence à évoquer les risques nucléaires samedi dernier aux caves Taillevent, à l'arrivée de Mikako ? Je voulais simplement avoir les dernières nouvelles, pensant qu'elle était informée en direct... mais elle était anéantie et j'ai compris que le sujet était tabou, m'en suis excusé, ce qu'elle a apprécié, apparemment. A la dégustation des grands crus d'Alsace du CIVA, on a aussi parlé du Japon : c'est Jean-Michel Deiss qui a annoncé une prochaine initiative de solidarité. Les Japonais étaient présents à cette opération. Les deux sommeliers de Westermann, Cyril et Adrien, vus dans l'entrée, nous recommandent le domaine de l'Agapé. Nous attaquons par Deiss, sans Jean-Michel. Sélection restreinte. Les stars ne sont pas là. Seppi Landmann sert des vins plus que tièdes et s'en flatte. Le plus mémorable sera le sommelier indépendant officiant pour Paul Blanck, qui nous commente en détail chaque bouteille. La salle, qui sert souvent aux conférences de presse, n'est pas assez grande pour contenir tous les dégustateurs, sommeliers... Bon grignotage de Potel, du froid (foie gras découpé par un chef stoïque en toque), du kouglof à gogo et un bar à eau bienvenu. En sortant, on réalise que le bon endroit pour la dégustation était la grande cour qui jouxte la place Vendôme. Il fallait faire ça en plein air. Pire : les vignerons du Sud-Ouest, qui disposaient du grand espace de la brasserie à l'Etoile il y a quelques années, étaient confinés dans les caves voutées de la boutique de J'Go rue Richelieu. Dommage. Philippe a trouvé son vin quotidien : un faugères, domaine de Cazalet, qu'il paie quelques euros. Pas imbuvable. Retour sur l'Alsace : quelques têtes connues pour déguster : Audouze, Vifian, Raphaël, le caviste des caprices de l'instant à la Bastille, Ridgway de la Tour d'Argent, qui ressemble de plus en plus à un sommelier par sa tronche, un peu comme Vinadier au Vivarois autrefois.
Nouvelles dégustations prévue cette semaine : ce soir au Concorde Opéra (Bouchard) et demain pour l'inauguration de Lavinia à la Défense (on nous annonce Sassicaia, mais le reste du programme est moins brillant). Hier, nous n'étions pas loin des Magnolias du Perreux pour le déjeuner, mais notre hôte assureur nous a invité au buffet du chinois du coin. Un piège : pas mauvais (crevettes fraîches cuisinées en wok à la demande) et bien présenté... mais un piège peu diététique : on a du mal à ne pas en prendre trop et à ne pas vouloir tout essayer. Résultat : c'est trop et la bière TsingTao n'arrange rien. Dans la soirée, c'est le fameux documentaire sur le poison quotidien, une piqure de rappel sur Monsanto et les instances de réglementation qui nagent dans les conflits d'intérêt. Au Cnam mardi prochain, Alain Passard, donné en exemple de gestionnaire avisé dans un cas de l'Insead. Chez Lenôtre, il ne reste plus qu'une baguette croustille. Le serveur pince sans rire, tient à nous dire qu'elle est fraîche et que le directeur du magasin insiste pour que les baguettes des précédentes fournées soient retirées. 'Ce serait un scandale de payer 1,55 une baguette pas fraîche'.
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